Exercices français en ligne- Online French exercises

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L'atelier de Johanne: l'alphabet phonetique international API



Compte-rendu de l'atelier de phonetique:

 

Johanne entourée de Yasuhiro, Eri, Kenichi, Atsuko, Ryôko, Ayako, et Kana
 

Question 1: Etes-vous globalement satisfait ou déçu de votre expérience à "l'Atelier de Phonétique"?

Très satisfait: 50% ; Satisfait: 50% ; Sans opinion: 0% ; Plutôt déçu: 0% ; Très déçu: 0%

Pourquoi?

La satisfaction générale est surtout dûe au fait d'avoir répondu à une attente pré-existante: avoir une alternative aux katakana.

Il ressort que cet Atelier fut une bonne expérience, un cours intéressant et abordable, qu'il a permis d'aborder, de comprendre et d'apprendre l'API (même si tous avouent ne pas le maîtriser complètement à la fin de l'expérience), chose que beaucoup souhaitaient faire, mais qu'ils ne se sentaient pas de faire seuls.

 

Q2:Quelles étaient vos attentes principales?

D'une manière générale, l'attente principale était d'améliorer sa prononciation.

Mais chaque élève avait ensuite des attentes particulières, comme améliorer leur écoute et perception des différents sons, connaître les lieux d'articulation, apprendre à placer son souffle, sa voix ou apprendre à acquérir des sons bien particuliers tels les oppositions [u]/[U]/[E], [s] / [H] ou [b] / [v].

 

Q3: L'Atelier a-t-il répondu au moins en partie à ces attentes? Si oui, auxquelles?

Oui =100%. L'atelier a donc répondu à quelques attentes de chacun, sans pour autant avoir réussi à une amélioration globale de la prononciation de chacun, l'expérience ayant été de courte durée. Mais chaque apprenant y a trouvé un intérêt:

Apprendre à lire à haute voix (intonation, pauses...), apprentissage de l'API et l'éclairage que celui-ci apporte sur les petites nuances de prononciation qui restaient jusqu'alors très floues et ambiguës, prise de conscience de l'accent français (rythme, découpage syllabique...), possibilité de faire écouter et corriger sa prononciation, possibilité de  bien écouter la prononciation du professeur et d'imiter sa bouche, comprendre et travailler certaines oppositions ([é]/[è] ou [o]/[O]).

 

Q4: D'après vous, qu'est-ce qui faisait le plus défaut à cet Atelier? (=qu'est qui manquait le plus à cet atelier?)

Réponse unanime: le temps! Tous auraient préféré que cette expérience s'étale sur une durée plus longue (3 à 6 mois) pour permettre une meilleure assimilation des notions abordées.

 

Q5: Pensez-vous que cet atelier serait plus utile s'il était dispensé tout en japonais?

Les réponses sont partagées. Les apprenants ayant un niveau de français B1/B2 pensent que ce cours doit rester dispensé tout en français. Les apprenants débutants sont quant à eux divisés, mais d'une manière générale il revient qu'il faut garder un cours en français mais que la partie du cours purement technique (techniques articulatoire) devrait, elle, être abordée aussi en japonais car trop complexe en français. Deux élèves (niveau A1) auraient aimé un cours à 50% au moins en japonais pour pouvoir le comprendre complètement.

 

La barrière de la langue vous a-t-elle posé de grosses difficultés?

D'une manière générale, oui. Mais surtout pour s'exprimer eux-mêmes (poser des questions, donner des explications...) et parfois aussi dans la compréhension pour approfondir certaines notions abordées ou trop techniques.

 

 

Pensez-vous qu'il est utile d'apprendre l'API?

Oui: 100% ; Non: 0%.

Pourquoi?

La raison qui revient le plus souvent est que l'apprentissage de l'API permet de marquer clairement les différences phonologiques (entre des mots dont la consonance est très proche) et engendre une meilleure production orale. L'apprentissage de l'API permet aussi d'améliorer la compétence auditive car elle se base vraiment sur les sons (contrairement à l'orthographe) et elle rend conscient la présence de liaisons dans les énoncés et comme cet alphabet est international, on peut l'utiliser dans le monde entier.

 

Pensez-vous que la transcription en API vous permet de mieux mémoriser la prononciation des mots français que les katakana?

Oui: 100%  ;  Non: 0%

Pourquoi?

Oui parce que les katakana ne marquent pas les différences de manière précise et laissent donc la possibilité de mélanger des mots (dont le sens est pourtant très différent) entre eux. L'API marque les moindres nuances de manière claire, mais encore difficile à utiliser au quotidien pour certains.

 

Pensez-vous continuer à utiliser l'API plus tard?

Oui:100% ; Non: 0%

Pourquoi?

Tous les apprenants ont trouvé l'apprentissage de l'API utile et intéressant et souhaiteraient continuer de l'utiliser (pas forcément de manière systématique pour certains), même si quelques-uns précisent qu'il leur faudra d'abord l'assimiler correctement. Il le trouve utile notamment pour écrire des mots nouveaux dont ils ignorent l'orthographe, pour marquer des difficultés particulières dans la prononciation ou pour les aider à acquérir une bonne prononciation du français.

 

L'API est-il une aide pour vous ou pas spécialement?

Oui: 100% ; Non: 0%

Pourquoi?

En premier lieu, l'API les aide à déchiffrer les mots inconnus car ils ont remarqué la présence de la transcription API dans tous les dictionnaires. Ensuite, l'API est une aide car d'une manière générale, ils étaient déjà tous conscients des limites des katakana et sont donc ravis d'avoir appris une alternative qui leur permet de marquer les différences de sons. L'apprentissage de l'API en a aussi aidé certains à mieux distinguer les différences de sons subtiles pour les oreilles japonaises (notamment l'opposition [é]/[è]) et à mieux comprendre l'utilisation des différentes graphies associés aux sons.

 

Pensez-vous qu'il était utile de travailler le rythme et l'intonation des phrases ou aurait-il mieux fallu passer plus de temps sur la prononciation des lettres? Pourquoi?

Dans l'ensemble il revient que le travail sur le rythme et l'intonation était intéressant, mais que vu le peu de temps dont nous disposions d'une manière générale pour cet Atelier, tous auraient préféré passer plus de temps sur les exercices de prononciation et les sons en opposition. Certains ont associé les exercices de rythme et intonation à l'exercice de "la bise et le soleil" et donc à la lecture à haute-voix et jugent cet exercice peu utile car ont très peu d'occasions de lire à haute-voix pendant que d'autres ont jugé cet exercice très utile car c'était la première fois qu'ils étudiaient ces points de manière autonome et cela leur a permis de prendre conscience du découpage rythmique et des groupes de sens. Le passage de 3h de cours/semaine à 6h est jugé comme ayant été une bonne chose.

 

Quels ont été les points positifs de l'Atelier?

Le fait que ce soit un petit groupe (8 apprenants) composé uniquement de Japonais, ce qui a permis de cibler les difficultés spécifiques, ce que l'on ne peut pas faire au sein d'un groupe international. Le fait que le professeur se soit bien occupé de chacun dans la mesure du possible et qu'il avait des connaissances préalables de la langue japonaise, de ses caractéristiques et donc des difficultés qui en découlent. Et enfin, la bonne ambiance qui régnait au sein du groupe.

 

Quels ont été les points négatifs de l'Atelier?

Le manque de temps surtout. Certains apprenants ont trouvé la période trop courte et donc l'apprentissage parfois un peu trop intense et surtout pas assez longue pour que l'assimilation des nouvelles données se fassent correctement. Remarques spécifiques: pas assez de temps dédié à la compétence auditive (compréhension orale) ; aurait aimé se faire reprendre sur la moindre erreur de prononciation.

 

Quel(s) point(s) traité(s) pendant l'atelier étaient d'après vous inutile(s)?

Sur quels points a-t-on d'après vous passé trop de temps?

Aucun : 62,5% ; les limites des katakana : 37,5%

Par politesse souvent, le public japonais a du mal à émettre des critiques négatives, ce qui peut expliquer les 62,5%. Trois élèves ont cependant souligné que vu le peu de temps dont on disposait de manière générale, le cours passé à montrer les limites des katakana avait été trop long à leur goût, car finalement ils étaient déjà tous conscients du problème. Une élève trouve aussi que l'on aurait pu passer moins de temps sur les chansons, toujours en fonction du temps global dont nous disposions.

(Pour beaucoup d'apprenants japonais, tout exercice ludique n'est pas vraiment du travail et n'est donc pas très utile...)

 

Quel(s) point(s) non-traité(s) pendant l'atelier auriez-vous aimé traiter?

Sur quels points n'a-t-on d'après vous pas passé assez de temps?

Aucun : 37,5% ; Autres: 62,5%

Voici les différents exercices qui leur ont manqué: écrire directement en API sous la dictée du professeur, lire un texte écrit uniquement en API, travailler la prononciation de TOUS les phonèmes et enfin plus de variétés dans les textes étudiés (cf "La bise et le soleil").

D'une manière générale, ils auraient aimé passer plus de temps sur chaque phonème et leurs propriétés articulatoires, ils auraient souhaiter traiter TOUS les phonèmes de l'API et certains (les non-débutants) auraient aimé plus d'exercices de prononciation EN CONTEXTE et travailler le rythme et l'intonation sur une plus grande diversité de textes. Un élève aurait souhaité passer plus de temps sur la compréhension orale et la distinction des sons à l'écoute.

 

Pensez-vous qu'il y avait trop d'élèves dans le groupe?

Oui : 25% ;  Non: 75%

 

Pourquoi?

Oui: trop de participants pour que le professeur puisse passer assez de temps avec chacun et régler les questions et les difficultés individuelles. Pour les exercices de répétitions, faire des tours de table était ressenti comme une perte de temps personnelle.

Non: Bon groupe, assez peu nombreux pour que chacun puisse poser ses questions. Le travail en binôme était très positif et le fait de travailler à chaque fois avec des partenaires différents.

 

Quelle durée de cours préfériez-vous? 1h30 ou 2h? pourquoi?

1h30: 37,5% ; 2h: 50% ; dépend du contenu : 12,5%

1h30: Temps maximum de concentration.

2h: 1h30 est un peu court et ne permet pas de passer assez de temps notamment sur les exercices de prononciation. Sentiment de plus de tranquillité.

(à noter que les cours de 2h avaient lieu 3fois/semaine sur 2 semaines, je pense que c'était trop intense et que cette durée aurait fait l'unanimité sur une fréquence de 2 fois par semaine mais sur une période plus longue)

 

Quels points principaux retiendrez-vous de cet atelier?

Ne se prononce pas: 25% ; Autres : 75%

Autres: le découpage syllabique des mots et des phrases en tapant dans les mains, l'utilité de l'API, la pratique des paires minimales, le travail sur l'intonation, l'entraide entre les participants et la grossesse du professeur.

 

Globalement, vous diriez que cet atelier vous a paru:

complètement inutile: 0% ; plutôt inutile: 0% ; sans opinion:0% ; plutôt utile: 37,5% ; très utile: 62,5%

 

Quelles critiques (bonnes ou mauvaises) pourriez-vous faire sur cet Atelier?

+ : bonne sensibilisation au rythme et à l'intonation, le cours était réparti en trois parties bien équilibrées, bonne pédagogie du professeur qui rendait le cours très accessible, une élève se dit être consciente que l'Atelier a permis un changement en elle qui n'est pas encore perceptible pour les autres.

- : il faudrait proposer ce cours dès le niveau débutant parce qu'après il est beaucoup plus difficile de changer les mauvaises habitudes, mais les explications sont parfois un peu difficiles pour le public débutant ; manque de temps pour assimiler à la fois le tableau de l'API et les différences entre les sons, il faudrait étaler cet apprentissage sur une durée plus longue ; apprendre l'API en un mois est trop difficile ou alors il faudrait beaucoup plus de devoirs de transcription, mais je pense qu'une durée d'apprentissage plus longue serait une meilleure solution ; les sessions de deux heures sont trop longues ; trop d'exercices de répétition à haute-voix, ils sont certes utiles, mais un peu fatigants sur la durée ("Bise et le soleil").

 

Que faudrait-il changer en priorité pour le rendre plus utile?

Voici les différentes propositions des étudiants: Il faudrait d'abord étaler la durée d'apprentissage (à 3 ou 6 mois), mais moins intensif. Il faudrait faire la totalité des exercices prévus dans chaque séquence. Il faudrait d'abord étudier TOUS les phonèmes et seulement ensuite passer à la lecture. Il faudrait plus d'exercices de prononciation et surtout plus de pratique individuelle. Il faudrait que les explications sur les techniques articulatoires soient données en japonais. Il faudrait moins avoir recours à l'outil informatique et CD, car tous les étudiants ne disposent pas d'un tel matériel ou alors mettre plus de moyens à disposition des étudiants.

 

Les objectifs de cet atelier étaient:

  • - Vous montrer que la transcription en katakana n'était pas fiable et vous rendait la mémorisation de la prononciation française difficile.
  • - Vous apprendre à utiliser l'API
  • - Vous sensibiliser aux particularités du rythme des phrases françaises (syllabes, liaisons...)
  • - Vous sensibiliser aux 2 intonations principales du français (montante et descendante) et à leur bonne utilisation
  • - Vous sensibiliser à la prononciation de certains sons particulièrement difficiles pour les Japonais.

 

Diriez-vous que ces objectifs ont été atteints?

Oui: 100% ; Non: 0%

 

Pourquoi?

Ici chaque élève reprend ce que l'Atelier lui a apporté:

Yasuhiro: tout était intéressant. Depuis le début de mon apprentissage, j'avais renoncé à la transcription en katakana, mais ne trouvais pas d'alternative et je commençais à baisser les bras.

Eri: ce cours m'a permis de commencer à m'approprier l'API. Il m'a permis de mieux cerner les difficultés propres aux apprenants japonais, de mieux entendre les différences subtiles de prononciation. Je vais continuer à apprendre l'API et à le pratiquer en le collant dans mon cahier de vocabulaire.

Sachiko: Cet atelier m'a permis de comprendre l'importance du rythme et de l'intonation dans la langue française.

Kenichi: ce cours m'a permis de mieux distinguer les différents sons de l'API, de séparer la graphie du son, de comprendre que l'orthographe n'est pas le reflet de ce que l'on entend et que les mots qui circulent dans l'air ne sont pas faits d'alphabet français, mais d'API.

Atsuko: cet atelier m'a permis de découvrir l'API et son utilité alors que je n'en avais jamais entendu parler auparavant.

Ryôko: Je n'avais jamais eu de cours de phonétique avant et je trouve que c'est une bonne idée. L'apprentissage de l'API est un travail de chaque jour. J'aurais aimé poursuivre l'expérience, mais c'était déjà bien.

Ayako: Depuis le début de l'Atelier et la découverte de l'API, j'essaie dorénavant chaque fois de prendre en compte et de regarder mon tableau d'API (lors des cours réguliers du matin).

Kana: J'ai toujours eu des difficultés de prononciation et ça me rendait dingue. Avec l'API, je commence à mieux distinguer les points différents et à prendre conscience de l'intonation.

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